Buick LaCrosse 4RM : typiquement américaine

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Mine de rien, la Buick LaCrosse en est déjà à sa quatrième année sur notre marché. Le modèle le plus imposant de la gamme – si on exclut l’Enclave – a d’ailleurs subi des changements significatifs pour l’année-modèle qui ne nuiront certainement pas à cette berline typiquement américaine. S’il y a une chose qui n’a pas changé toutefois, c’est le comportement feutré de cette Buick qui fait honneur aux voitures antérieures de la marque.

 

Avantages et inconvénients

 

Description détaillée

 

Ce qui est paradoxal avec la LaCrosse – ça se dit bien, n’est-ce pas? –, c’est que malgré son comportement de berline embourgeoisée, sa ligne n’a rien d’une boulevardière triste à regarder. Certains diront que la découpe au niveau du pilier, est utilisée à toutes les sauces dans l’industrie, mais malgré ce coup de crayon, les designers de la marque ont réussi à créer un ensemble qui vieillira très bien au fil du temps. Jetez un coup d’œil aux premières LaCrosse de 2010 et vous comprendrez ce que je veux dire.

 

Néanmoins, un sérieux coup de balai a été appliqué à la carrosserie pour 2014, les blocs optiques, le pare-chocs et la grille de calandre agrandie étant tous de nouvelle facture. Notez également la présence de nouvelles jantes, tandis que le pare-chocs arrière intègre désormais des pots d’échappement rectangulaires. Finalement, la bande chromée qui surplombe les feux de position parcourt désormais toute la largeur de la berline. Voilà en gros ce qu’il y a de nouveau sur cette LaCrosse révisée.

 

Intérieur

 

Une refonte de mi-parcours implique la plupart du temps des modifications à l’intérieur également. La LaCrosse 2014 ne fait pas exception à cette règle, la planche de bord étant l’élément qui change le plus. Si l’essentiel de la disposition demeure, c’est dans les détails que ce tableau de bord est renouvelé. Les jauges derrière le volant présentent un nouvel affichage ainsi qu’un écran central entièrement digital dont la principale fonction est d’afficher la vitesse du véhicule, quoique certains paramètres soient également affichés à cet endroit. Puisqu’il s’agit d’un modèle haut de gamme, cette version Premium a aussi droit à l’affichage tête haute.

 

Également revue pour 2014, la console centrale est entièrement redessinée pour faire place à un écran tactile résolument plus moderne, les commandes du système de divertissement étant judicieusement séparées de celles de la ventilation. Les bonzes de Buick n’ont pu résister à l’envie d’intégrer des contrôles tactiles pour la température et le contrôle des sièges ventilés et chauffants, un détail qui ne fera certainement pas l’unanimité, mais bon, il est rassurant de voir qu’il y a encore des boutons entre les deux occupants. À ce sujet, j’ai enclenché par erreur la ventilation des sièges à quelques reprises, preuve que ce système tactile n’est pas idéal.

 

La Buick LaCrosse est une grande berline, ce qui explique pourquoi l’espace à bord ne manque pas. Certes, la ligne de toit fait en sorte qu’on doive incliner la tête en prenant place à l’arrière, mais une fois assis, l’espace pour les jambes est généreux, tandis que les personnes de moins de six pieds seront à l’aise à la deuxième rangée. Un mot également sur la sellerie qui s’avère moelleuse à souhait. Disons seulement que cette Buick est ce qui se fait de mieux pour les longs trajets.

 

Technologie

 

La division aux trois boucliers a beau offrir une version équipée d’un moteur 4-cylindres jumelé au système hybride eAssist, il n’en demeure pas moins que c’est celle munie du V6 de 3,6-litres qui démontre le plus d’aplomb. Non seulement la sonorité de ce 6-cylindres est plus appropriée, mais les accélérations sont également plus convaincantes. Avec une puissance de 304 chevaux et un couple maximal de 264 lb-pi, cette LaCrosse est capable de se déplacer sans trop de peine, tandis que la boîte de transmission automatique à six rapports s’occupe de changer les rapports de manière relativement transparente. Oubliez le mode manuel toutefois, ce dernier étant totalement inutile, surtout avec ce bouton logé sur le côté gauche du levier de vitesse qui permet de sélectionner les vitesses.

 

Ce qui est plus intéressant avec cette édition Premium, c’est son mode d’entraînement intégral. En effet, la Buick LaCrosse peut être commandée avec les quatre roues motrices, un avantage non négligeable pour les quelques acheteurs qui achèteront cette berline pour une utilisation intensive au quotidien.

 

Conduite

 

Contrairement à la Buick Regal, la LaCrosse est une voiture beaucoup plus confortable, donc idéale pour les longs trajets. Même avec le V6, cette berline n’est pas une référence en matière de performance. Sa principale raison d’être est de transporter ses occupants en leur offrant une douceur de roulement exemplaire, une caractéristique du passé de la marque. Avec 304 chevaux, la LaCrosse n’a rien d’une tortue, mais sa transmission automatique handicape quelque peu les réactions de la mécanique. Heureusement, le châssis est assez rigide pour procurer un minimum de plaisir au volant, tandis que la direction lourde augmente quelque peu cette perception. Malheureusement, un autre élément rappelle le passé de la marque et ce dernier n’est pas aussi reluisant. En effet, la consommation moyenne obtenue après une semaine d’essai était de 14,1 L/100 km. N’oublions pas qu’il s’agit d’une édition munie de la traction intégrale.

 

Conclusion

 

Même si les dernières années ont rapidement transformé le visage de la division Buick, la LaCrosse représente le dernier bastion de la grande voiture américaine plus à l’aise sur un boulevard que sur un circuit. Malheureusement, il semble que l’intérêt du public pour ce genre de berline est en déclin, les ventes du modèle l’an dernier ayant à peine dépassé le cap des 1000 unités. Je repose la question : les changements apportés pour 2014 seront-ils suffisants pour faire augmenter cette statistique ? Vous connaissez probablement déjà la réponse.

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